Que me restera-t-il quand j’aurai tout oublié ?
Pour mon père, parti il y a six mois dans l’autre monde, à presque 97 ans, c’était
- la citation à l’ordre de l’Armée de son père mort en 1915 dans l’Artois, avant sa naissance
- le “Notre Père”
- le “Corbeau et le Renard” de La Fontaine
la trace des trois fortes institutions qui l’ont formé: l’Ecole, l’Eglise et l’Armée.
Moi qui n’a jamais été capable de par coeur et qui a été plus influencé par des personnes que par des institutions, que me restera-t-il ?
La poésie que j’adore ne me laisse que des mots et des images, rarement plus d’une phrase.
Les prières apprises me servent de supports pour mes propres méditations-prières.
De la République et de ses Grands Hommes il me reste beaucoup de références citoyennes qui me structurent profondément, mais bien peu de dates et citations!