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J’ai retrouvé ma mémoire portative!

N.D.L.R. J’appelle ainsi mes clefs USB (dans ma jeunesse portatif désignait ce que l’on pouvait porter sans effort, portable ce qui en exigeait un malgré des poignées pour en faciliter la manutention).

Voilà l’histoire:

Cet automne je devais faire un exposé - encore un! - avec diapos sur le système solaire à des enfants d’une école primaire de Privas (Ardèche). Une fois la préparation terminée j’avais sauvegardé images et autres documents avec tous ceux déjà présents sur celle de mes clefs qui ne quitte pas mon porte-clef, lequel est toujours accroché à mon pantalon, quelqu’il soit et où que j’aille. Et je suis descendu de ma montagne vers la ville où l’accueil et les questions des enfants m’ont rempli de joie.

De retour dans ma vieille maison j’ai repris le cours de mes travaux plus manuels. Le soir j’ai réalisé que la clef n’était plus sur moi ni ailleurs autour de moi. Perdue elle était, éperdu j’étais. Ma mémoire était amputée! Certes nombre des objets que contenait la clef avaient des copies dans l’un ou l’autre de mes ordinateurs personnels ou professionnels, consoles, portables ou portatifs, mais quelle dispersion tout à coup!

Mes recherches sur le parking et dans l’école furent vaines et mon deuil j’en fis. Non sans me promettre de ne plus ainsi dépendre trop de telles prothèses de ma mémoire vive et plus humaine. Je ne dis pas vive le papier et l’imprimante photographique, mais vive les structures associatives complexes de ma mémoire humaine que mes collègues expert en intelligence artificielle et sciences cognitives explorent et tentent d’imiter. D’ailleurs “ne vivons-nous pas dans un monde où trop d’appareils et de robots nous concurrencent et blablabla etc…” ? Bref cet incident fut pour moi la cause d’un rebondissement salvateur: vive la mémoire et l’intelligence humaine, même si l’âge menace de me les diminuer!

Epilogue:

Un habitant de ma montagne, belle jeune fille de surcroît, bergère parfois, a trouvé près du réservoir d’eau, au milieu du champ des moutons où je me promène souvent, puis rapporté en sa maison un curieux aérolithe, objet non identifié, que son père a toutefois reconnu dans sa fonction technologique de “volume disque” et dont le nom, le mien, est apparu soudain sur l’écran de son ordi (n’allez pas croire que dans les Monts d’Ardèche tout le monde n’a pas son PC !). J’ai appris hier ce retour de ma mémoire vagabonde, je ne sais comment nous allons nous recoller tous les deux ;-)

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