Thème 2 :TIC et culture / Conférence 2 / Cas 1
Dans le débat autour des nouveaux supports d’édition et de diffusion de la culture, la publication scientifique est un cas à part : les articles scientifiques ont une moyenne de 1.5 lecteurs, ils sont produits par les chercheurs sans qu’ils aient de bénéfices économiques directs, ils sont filtrés pour la publication dans des revues par des comités de pairs, c'est-à-dire, d’autres chercheurs, et ils sont lus par les collègues. Cet échange d’information passe par des revues scientifiques, qui ont des coûts élevés d’abonnement et limitent ainsi la diffusion de ce savoir aux institutions et aux universités qui peuvent se permettre de payer ces coûts. Pourquoi passer par ce filtre puissant des revues scientifiques, quand ont pourrait désormais s’échanger ses articles entre pairs à coût zéro grâce à l’Internet ? Quel est l’intérêt d’un marché de l’information dont les producteurs ne sont pas rémunérés ? Ce constat a amené pendant les dernières années à une réflexion sur le modèle spécifique de diffusion de l’information propre à la recherche scientifique et sur les possibilités concrètes de « libérer » l’information scientifique en mettant à disposition gratuitement les articles scientifiques. Reste le problème du filtrage de la qualité de l’information, qui est la fonction primaire des revues aujourd’hui.
L’étude devra analyser l’univers de l’édition scientifique, avec une exploration des portails des revues en accès payant comme par exemple, ceux disponibles à travers les abonnements de l’ENST : regarder le catalogue des revues en ligne sur le site de la bibliothèque à http://www.enst.fr/outils/bibliotheque/ . Autre exemple : www.sciencedirect.com
Les
caractéristiques de ces portails pourront être
confrontées avec celles des portails en accès libre, comme
par exemple www.biomedcentral.com
. Des mesures quantitatives d’usabilité des sites (temps de
téléchargement, fonction « search »,
nombre d’erreurs dans la récupération d’un morceau
d’information) pourront être calculées selon des tests
standard d’usabilité (rens. auprès de Gloria Origgi).
La confrontation devra permettre une évaluation de deux types de systèmes de diffusion du savoir scientifique.